Festival Cinequanon #4-Jour de Fête

Film de Jacques Tati, par le groupe Diallèle



Jour de Fête de Jacques Tati est un film « parlant », un film plein de bruits, de sons, de voix et de trouvailles « sonnantes et trébuchantes ». Comme l'écrit Marc Dondey dans son ouvrage sur Tati, le cinéaste « capte le bruit du monde » « Caquètements, bruits mécaniques et voix humaines, décomposés et recomposés un par un, s'inscrivant dans une partition complexe, tour à tour moteurs de l'action et purs fragments d'un climat musical ».
« Tati fabrique une rumeur sonore plus qu'une bande son », écrit très justement Marc Dondey.
Tati est en effet un orfèvre de la matière s nore, un virtuose du bruitage, qui, associé à un geste, une chute, permet une puissance comique qui a fait la marque de fabrique de son auteur.
Aussi, penser un ciné-concert, donc recréer une bande son (musique et bruitages) à partir d'un matériau déjà existant et taillé au cordeau, n'est pas une mince affaire.
La plus grande gageure de cette aventure étant de trahir et de vicier un film qui, a priori, n'a pas besoin d'une nouvelle peau sonore et musicale.
Pour ce troisième ciné-concert, Diallèle a dû innover et se glisser dans « la rumeur sonore » de Jour de Fête.
Car leur idée première et fondatrice est de garder une partie de la bande son originelle et construire à partir de cette matrice fondamentale un ti su musical et sonore inédits.
Une fois de plus, comme avec Buster Keaton, il s'agira de croiser les époques, mais cette fois-ci dans la matière même du son, faire en sorte que la partition de Tati croise celle de Diallèle et réciproquement.
La voix et le corps de Tati sont leur chef d'orchestre, le maillage visuel et sonore à partir desquels la création musicale, bruitiste et sensible naît.
La voix de Tati comme 4ème instrument, à la fois rythmique et harmonique, s'inscrivant dans le post rock saxophonisé de Diallèle.

Tout public

Durée : 1h16



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