Jardin
Demain à 11:00Dans 2 jours à 11:00Dans 3 jours à 11:00Le vendredi 27 juin 2025 à 11:00Le samedi 28 juin 2025 à 11:00Le mardi 01 juillet 2025 à 11:00Le mercredi 02 juillet 2025 à 11:00Le jeudi 03 juillet 2025 à 11:00Le vendredi 04 juillet 2025 à 11:00Le samedi 05 juillet 2025 à 11:00ObenheimLieu : Galerie Ceysson & Bénétière 21 Rue Longue 67230 Obenheim
Présentées sur les murs, les sols ou intégrées directement dans le paysage, ses œuvres imprègnent notre esprit d'une multitude d'informations sensorielles : visuelles, olfactives et tactiles.
Ces pièces sont disposées pour frustrer nos sens - pas touche! Des pièces délicates ou massives émanent une aura tout aussi puissante.
Sensible et puissant, le travail de Marinette Cueco est dépourvu de sentimentalisme.
Ce serait une terrible méprise de reléguer son œuvre au rayon poésie & joliesse sous prétexte d'un compliment (captivant, gracieux, ravissant) qui dénigre autant qu'il louange l'ouvrage des dames.Les formes de Cueco Faber ne peuvent être poétiques, puisqu'elles sont conçues en dehors du langage.
De son esthétique muette émerge ce qui est donné à voir.
En parler est une autre affaire.
Les éléments constitutifs peuvent être décrits par autant de syntagmes - chignon de pré, emmaillotage de galet, entrelacs de graminée, pelote d'ampelopsis, fagot de glycine, fuseau de chanvre - qui s'apparentent à des métaphores et régalent par hasard nos sensibilités linguistiques.
Ne soyons pas dupe, l'esprit qui les fabrique demeure fermement matérialiste.L'ambition de Marinette Cueco est de maîtriser la nature comme source de matériau mais aussi de formes.
Botaniste à la manière de Jean-Jacques Rousseau, c'est-à-dire sans maître, elle herborise par rapport à sa démarche esthétique.
Lorsqu'elle cueille la matière végétale, elle accomplit une tâche purement utilitaire, alors que traitement, mise en forme et ordonnancement de la matière végétale sont des activités créatrices.Elle n'imite pas la nature, elle ne reproduit pas les formes, elle en crée de nouvelles qui n'existaient pas avant qu'elle ne les imagine.
Pour inventer ses gestes, elle puise dans l'histoire du corps à l'œuvre.
Des techniques textiles traditionnelles, elle retient et adapte : tissage, filage, tricot, crochet, couture ; de l'agriculture : fauchage...