La « Douce France » D’andrzej Bobkowski

Rencontre culturelle proposée par l'association Nancy France-Pologne.
Intervention de Magorzata Sokoowicz.
Découvrons comment un jeune intellectuel polonais, dans le contexte de juin 1940 et au fil d'un périple à vélo, a déconstruit son mythe de la France pour en construire un autre.
Entrée libre.
Juin 1940.
Alors que l'armée allemande fait voler en éclats la défense française, les réfugiés refluent vers le Sud.
Parmi eux, Andrzej Bobkowski.
Ce Polonais amoureux d'une certaine idée de la France décida, une fois l'armistice signé, de rentrer à Paris pour rejoindre sa femme Barbara.
Le chemin choisi ne sera pas des plus directs, il empruntera à la force des mollets les routes du pourtour méditerranéen et des Alpes dans une grande vadrouille à vélo Le 5 juin 1940, Andrzej Bobkowski (1913-1961), considéré aujourd'hui comme l'un des meilleurs prosateurs polonais du XXe siècle, avoue : « J'ai été élevé dans le mythe de la France.
Mais maintenant l voilà qui s'effondre discrètement, sans faire de bruit ».
Il est à Paris, pris au piège par la guerre sur son chemin vers Buenos Aires où il vient d'obtenir un poste au sein d'une agence chargée de l'export du fer polonais.
Après la débâcle française, il part vers le sud du pays, il traverse la province française à vélo et continue à écrire son journal intime, entamé à Paris, qui devient, au fait, un journal de route.
Ces notes sont publiées en 1957 sous le titre « Szkice piórkiem » (« Esquisses à la plume ») et traduites partiellement en français en 2015 (« Douce France », éd.
Libretto).
Sur la quatrième de couverture, on lit : « C'est une rencontre entre un homme et un pays, au moment même où la société s'effondre et que ses mythes disparaissent ».
Le but de notre conférence est de raconter cette rencontre, montrer comment le jeune intellectuel polonais déconstruit son mythe de la France pour en construire un autre, fondé non pas sur la...