Rencontre littéraire
Du dimanche 01 septembre 2024 à 02:00 au mardi 01 octobre 2024 à 01:59
ParisTarif : gratuit
Lieu : Bibliothèque Marguerite Durand (BMD) 79 Rue Nationale 75013 Paris
Contact : https://www.planning-familial.org/fr/le-plann
ATTENTION : initialement prévue le 20 juin, cette table ronde est reportée au mois de septembre.
La date définitive sera annoncée sur cette page.
Coorganisée par les bénévoles de la Fédération des Plannings Familiaux d'Île-de-France et l'équipe de la bibliothèque Marguerite Durand, cette table ronde réunira militantes, chercheuses et professionnelles de santé pour discuter des enjeux de la (dé)médicalisation de l'avortement.
Aujourd'hui en France les
parcours d'avortement sont systématiquement encadrés par le corps médical et
notamment par les médecins. Le choix des méthodes d'avortement est par ailleurs
de plus en plus restreint. Qu'elles avortent à l'hôpital ou chez elles par
voies médicamenteuses, les personnes qui recourent à une IVG se retrouvent
souvent seules, isolées, et sans soutien. Dans les années 1970, l'entraide et
la sororité étaient pourtant au cœur des pratiques abortives clandestines. Le
contexte de pénalisation imposait alors d'avorter en dehors de l'hôpital.
Néanmoins, pour certains groupes militants, et notamment pour les MLACS
dissidents, la capacité à s'avorter entre femmes, à distance du corps et
des institutions médicales, étaient alors fortement valorisés. La légalisation
de l'avortement s'est traduit par sa médicalisation à marche forcée, excluant
les pratiques et les savoirs profanes développés par les militantes féministes.
Presque 50 ans après la loi Veil
de 1975, la question de la place du corps médical dans les pratiques abortives
reste d'actualité. Elle résonne à la fois avec la fermeture progressive des
centres d'IVG du Planning Familial, le manque d'accès à l'avortement dans
certains territoires, et la lutte des sages-femmes pour accroître et garantir
leur autonomie dans la pratique de l'avortement. Alors que les pratiques de
self-help sont revalorisées dans les espaces militants, l'avortement demeure
souvent un geste « à part », aussi peu interrogé...